Bonjour,
Je suis Stéphane Mégrot.
Je suis né en 1957, en région Parisienne, y ai fait toutes les études nécessaires conduisant à une, ou plutôt des professions.
Mes souches familiales étant de le NIÈVRE, je suis naturellement revenu m’installer, là où mes ancêtres ont vécus dans le Parc Naturel du Morvan, c’est-à-dire : BLISMES.
Voici L’histoire d’en jouer :
Des études normales me poursuivirent, à un « bémol » prêt :
« Je haïssais la musique ».
En classe de quatrième c’est bien simple, j’avais le fameux ZERO…
Malheureusement pour moi, et une fois de plus, dans cette école privée ; dominait de toute sa fierté dans la chapelle, un immense orgue à tube, que les vitraux bleus donnaient encore plus de majesté à sa prestance.
Puis ce dernier vient à me parler, en traversant l’intégralité de mon corps, de ses voies ou plutôt de ses vibrations de sons, tous les uns plus que les autres envoutants.
Il jouait bien le Mec à l’époque….
Ne voilà pas, que je loupe le BEPC !
Qu’à cela ne tienne, on redouble, fini de rêvasser. Je vous rassure je l’ai eu…
Pas plus mal pour moi, mais pas pour les mêmes motifs, continuez à lire…
Voilà bien que fréquentant de nouveaux copains, quelques-uns jouaient de la guitare, des musiques et chants de nos artistes de l’époque.
Bon sang ???! Que se passe-t-il, j’entends de l’accordéon dans le bureau des professeurs !? Je demande à d’autres copains, ces derniers m’apprennent que c’est un des miens. Il l’avait caché, son don, car il jouait comme un disque de mon Père….
Très curieux de nature, et me faisant fi de toutes les réprimandes, j’entre… En ayant frappé bien évidement, mais les profs ne pouvaient rien entendre ; trop absorbés par ce qui est de leur époque.
Le copain possédait un très bel accordéon, bleu marbré aux touches nacrées, un son très reconnaissable dit de « Musette », qui vient encore à me traverser le corps.
Il jouait vachement bien le Mec à l’époque….
En fait, il allait se présenter à un concours dans les jours suivants. J’étais fasciné par la rapidité de ses doigts que je ne voyais même pas bouger. Alors je me suis dit : « ce doit être simple de jouer de l’accordéon ?! »
J’en ai immédiatement parlé à mon Père, qui me répondit « Ah oui, ce serait bien que tu joues de l’accordéon, mon TITI ! » Il m’appelait TITI et mon frère Gros Minet. Ce n’est pas des bêtises.
Bon et puis voilà, je passe en seconde ; un autre copain jouait du Sax, un autre de la Batterie, un autre de la flute traversière, encore un autre de la guitare, et moi RIEN.
« Bon dieu ! Quel cancre ce Stéphane. »
Nous habitions, à l’époque, en face d’un Euromarché en Région Parisienne. Nous avions bien quelques instruments de musique, chez nous ; mais voilà bien que mon frère jumeau, commet l’audace de s’acheter un Chromatica. « Bon sang ! Allez, j’y vais, je m’achète une gratte. »
Fort heureusement, dans la pochette de la guitare, il y avait une petite méthode ainsi que quelques notions de solfège.
« Allez Stéphane, réapprends maintenant ; ouvre tes cahiers de solfège. Tu sais, ceux que tu as rangés dans le fond du cagibi ! Me disait cette voie. »
Bon, et çà continu ; la fille de notre nourrice, lorsque nous étions petits bien évidement ; me donne son petit accordéon noir, de deux octave et demi, à touches piano.
Que vais bien faire de cela ???
La première chose, marquer les notes au feutre rouge ; je savais où se trouvait le DO. La deuxième, d’essayer de reproduire un air d’oreille, ou de jouer en lisant un air sur la méthode de guitare.
« Bon j’abandonne le solfège pour l’instant, et je joue d’oreille. »
Mes neurones, étant connectés sur des airs folkloriques du Morvan, je me suis empressé de saisir un disque de vinyle que possédait mon père.
« C’était parti, je me suis mis à jouer d’oreille. »
Et là, il m’arriva une très grosse surprise…
Le copain d’enfance de mon père et voisin du hameau, dans la commune de Blismes, où passions toutes nos vacances scolaires ; vint lui aussi au mois d’août passer ses vacances dans sa maison de famille.
J’avais à l’époque 17 ans, je savais qu’il jouait de l’accordéon, mais ne l’avais jamais entendu.
Il avait apporté à la demande de mon Père, son accordéon Fratelli Crosio, de couleur noire aux touches faites vrai Nacre, le soufflet s’écartait en laissant apparaître un rouge vif… Mais avec des sons musette mes amis !!!! Aie Ai !!!, en plus je l’ai eu dans les bras….
Rendez-vous compte, un si bel instrument, que je me suis à caresser fébrilement, tremblotant et ému ; je pressentais silencieusement, « ma maîtresse à vie ». Mesdames, ne me cherchez pas trop loin, si je suis absent !!!
« LA MUSIQUE ET L’ACCORDÉON »
Cette personne que l’on appelle Dédé, nous a vu tout petit mon frère jumeau et moi-même, autant vous dire qu’il nous considère comme ses fils. Il a à présent 93 ans, mais ne joue plus.
D’un énorme talent, il a concouru contre Yvette Horner et Aimable ; côtoyé Madame CROSIO ; un actif de 35 ans de bal musette en tant que professionnel ; donné des cours d’accordéons, le soir après son travail et le week-end ; je ne le connaissais pas sous cet angle.
-MON PREMIER ACCORDÉON AU NOËL DE MA 17 ième ANNÉE-
Dédé ayant favorisé cet achat auprès de mes parents ; ils décidèrent de me faire cette surprise et j’eu un choc émotionnel énorme, lors de l’ouverture du cadeau ?!
Comment vais-je apprendre ??? Car là, je ne pouvais plus reculer, jouer d’oreille ne suffit pas !
Les seules solutions, le conservatoire ou Dédé. Pour le conservatoire se fut impossible, car es cours tombaient en même temps que les miens universitaires. Donc, mon Dédé, a répondu à mon souhait avec enthousiasme. Le malin, il savait bien que j’allais le satisfaire, ainsi qu’à mes parents et à bien d’autres personnes…
Puis les cours avec Dédé se sont enchainés, tous les deux jours, en périodes estivale. Il avait arrêté les bals musette, et une fois par semaine à peu près, en fonction de son travail et de mes cours, nous nous rencontrions.
Le rythme de travail personnel était intense, deux heures de solfège et d’accordéon par jour. J’ingurgitais tout cela d’une très grande facilité et ne pensais qu’à une seule chose :
« Me produire sur scène. »
Boosté ainsi par tout le monde ; par ma très chère grand-mère Jeanne, qui m’a toujours dit en roulant les « R » du Morvan : «Tu finirrras sur planches, mon petit garrrçon. »
J’ai continué ainsi, durant deux années, en continuant aussi la guitare, en achetant du matériel, en m’apprenant à chanter, à me produire entre amis et familles.
Pendant ce temps, mon frère jumeau s’est mis à jouer de la clarinette, tout seul lui aussi. Il avait mieux suivi les cours de solfège. Nous échangions nos connaissances de débutants dans la musique, et je me suis rendu compte que sa tablature n’était pas dans la tonalité de DO. Alors devinez ce qui s’est produit? Sans le savoir, nous avons tout transposé, du Sib en DO. C’est un peu plus tard, et en pratiquant que nous avons compris. Nous avons aussi de l’élevage de « Couac et de bémol écrasés » dans le Morvan… !
-MA PREMIÈRE SCÈNE LORS DE MA 20 ème ANNEE-
Il m’a été demandé, par le comité des fêtes de BLISMES ; de jouer en première partie d’un orchestre local, pour la fête de la Pentecôte. Aussitôt dit, aussitôt joué. Bien évidemment, mon frère jumeau était de la partie. Vous nous auriez vus…. ! Un trac pas possible, et une soif, mes aïeux… !!!
-ET PUIS C’ÉTAIT PARTI-
D’orchestre en orchestre, de nom en nom ; le premier et inventé par Dédé fut les « Bussy boys ». C’est le nom du village (de Bussy), pas mal non ?! Cherchez les rapprochements ?!
La vie de musicien de balluches en tant que guitariste, accordéoniste, claviériste et chanteur ; m’a apporté l’immense joie de faire plaisir tout en me faisant plaisir.
Dédé a joué à plusieurs reprises, parmi nos orchestres ; respect oblige.
-BARRE DE REPÈRE ET ALLER A LA CODA-
Voici cette merveilleuse « Histoire d’en jouer », si cela vous tente ; je l’ai fait ; alors….
-A VOUS DE JOUER-
Stéphane Mégrot